Invité par l’Unité d’art contemporain de l’université de Lausanne à exposer dans leurs locaux, Olivier Estoppey propose une intervention en collaboration avec le sculpteur Denis Schneider, fondée sur une réflexion concernant l’occupation de l’espace ; deux salles, très architecturées et aux structures complexes, sont mises en relation par un travail sur le vide et le plein. Une seule pièce monumentale comprenant des larves, des cocons, des grottes, des trous, est remplie par une énorme structure de plastique noir qui se gonfle et se dégonfle, se tend et se détend à intervalles réguliers de quinze minutes : espèce de peau de béton, de bouche originelle, que traverse avec force et violence le principe même de la vie. Un peu plus loin, quatre mammifères géants accompagnent la fin du spectacle. Cette importante intervention sera présentée une seconde fois lors de l’exposition de Denis Schneider, dans Les Fours à Chaux de Saint-Ursanne, dans le Jura suisse, en 2004.